Alain Kan : En France on ne se drogue pas
Alain Kan. Un nom. Chez les vieux Dandys Punks, le secret était bien gardé. D'abord chanteur de variété (comme Bashung) dans les années 1960, ce génie, ce Jim Morrisson français a opéré presque à lui seul (avec le chanteur Christophe, son beau-frère dans la vie) le tournant du rock'n'roll façon wampas au glam rock le plus terrible sur notre territoire, au début des seventies (où il rencontre d'ailleurs Bowie). Et aucune reconnaissance. ses quatres albums ignorés voir toujours sensurés... Qui sais, peut être moi même suis-je en danger rien que d'en parler. Car le sujet du deuxième 33 tours a de quoi facher : les drogues, toutes les drogues. Heureusement en France on ne se drogue pas... Ce disque retiré de la vente est un chef d'oeuvre : paroles metaphysique, torturés et récités (les blouses blanches, ma solitude, ange ou démon..) cotoient musiques planantes (speed my speed, G.M blues..). Le mix, le trip parfait. Plus déjanté qu'un Polnareff. ça sent le vécu, le vomi dans les draps, seul, les soirs de picoles... Alain Kan enregistre ensuite des 45 tours et deux albums plus punk, écrit pour Christophe mais disparaît littéralement à Paris en 1990. On le disait dépressif. Une enquête de police est ouverte, en vain. Personne ne l'a jamais revu...
La note de Geekprien : 10/10
Extraits : Alain_Kan___Heureusement_en_France