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ça touche au fond
16 octobre 2009

Le cas Jess Franco

francoParmis les réalisateurs de séries B et Z, Jesus Franco est un cas à part. Les superlatifs ne manquent pas pour le décrire : le plus prolifique, le plus sadique (?), le plus mauvais (?)

L'animal aura réalisé presque deux cent films à petits budgets; en fait lui même ne sait plus très bien (il utilisait des pseudos)... la plupart du temps, ces métrages n'étant qu'une succession de scènes gores, érotiques ou... soporifiques.

Pourtant, ce fan de Luis Bunuel et du cinéma expressionniste avait commencé sa carrière par un chef d'oeuvre, le très beau (et très gothique) Horrible docteur Orloff en 1959. Puis il fuit l'Espagne de Franco (l'autre) et se retrouve contraint par les firmes foireuses Européenne à enchainer les tournages alimentaires, surfant sur les modes et proposant un savant mélange d'épouvante, d'espionnage puis de pornographie. D'ailleurs, malgrès un manque d'action voir de scénarios dans son oeuvre, celle-ci reste attachante car le "style" Franco est là : cadrage et zoom exagérés, lumières, ambiances, acteurs et actrices fétiches (Linda Romay, Howard Vernon, Christopher Lee..)... Ce sympathique "vieux pervers" fera du sadisme et de la provocation son cheval de bataille contre le christianisme Espagnol bien pensant.

Dans sa carrière, les films suivants sont à retenir : La comtesse noire, le marquis de Sade, Vampyros Lesbos (et sa formidable B.O), Exorcismes et messes noires (où il joue aussi le prêtre défroqué et tourmenté), femmes en prison ou encore les prédateurs de la nuit (le remake des yeux sans visage de Franju).. et bien sûr les titres des années 1960 sont à privilégiés (après ça se gatte...)

D'ailleurs vous pouvez passer votre chemin sur la simple vu des jacquettes video de Une vierge chez les morts vivants, l'âbime des morts vivants, les démons (sauf si vous aimez les scènes érotiques entre nonnes), et surtout le remake de la chute de la maison Usher (pourtant chef-d'oeuvre d'Edgar Poe) coupé de scènes-clefs au montage par des producteurs sans vergogne (comme c'est souvent le triste cas dans le travail de Franco).

Et pour conclure, je citerai Franco lui-même dans une phrase qui le résume bien : "Je ne crois pas aux films à message, qui me font chier".

Geekprien

Jess Franco parle de son film "La chute de la maison Usher" 

Bande annonce du film "le diabolique docteur z"

Bande annonce du film "Vampyros Lesbos"



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Commentaires
P
Je suis fan du bonhomme que je suis depuis des décennies.... Ses productions manquent cruellement d'argent, les scénaris sont de bric et de broc, ses sex-stars sont plus proches de la copine d'à côté que de Clara Morgane, on est parfois affligé par une scène gore aux effets spéciaux outranciers.... Mais pourtant... Les films de Jess Franco nous laissent toujours vaguement amusés et surtout nostalgiques d'une époque bénie.... Franco nous dit: marrez vous, ce n'est QUE du cinéma...
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